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Commentaire de philouie

sur Lettre ouverte aux évangélisateurs de l'Année de la foi


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philouie 1er septembre 2012 20:29

Je comprend parfaitement votre propos et c’est pourquoi j’y réponds par une critique du christianisme néo-testamentaire. puisque c’est lui que j’accuse de propager la violence - en niant la violence.

Que je sois clair : je ne reproche pas à Jésus sa non-violence, au contraire, Jésus représente un idéal humain qu’il faut souhaiter à chacun de pouvoir atteindre et la non violence de Jésus fait parti de cet idéal.
Mais je dis : ce n’est pas en niant la violence qu’on combat la violence ; c’est en commençant par l’accepter.
EN disant que Dieu est le Bien suprême, qu’il est bon, la violence disparaît du champ divin.
Qu’en fait-on ? Rien, on peut peut rien en faire, elle a disparu. elle est toujours la, elle existe toujours, mais on ne sait plus quoi en faire parce qu’on est incapable de formuler un discours positif sur elle,parce que Dieu en est exempt. ça veut dire alors, et c’est là que je vous rejoint dans l’expression schizophrénique, c’est qu’on se met à produire de la violence sans en avoir conscience, en croyant toujours faire le bien. c’est à la ensuite que la violence produite inconsciemment est projetée sur autrui : puisque la violence existe et que ce n’est pas nous qui la produisons -parce que nous sommes à l’image de Dieu exempt de violence-, nous sommes alors obligé de dire c’est l’autre qui produit la violence.
Pour un musulman, les choses sont différentes : il n’y a rien qui soit en dehors de la volonté divine : si tel tsunami fait 200 000 morts, c’est que Dieu l’a voulu, si untel chope un cancer, c’est que Dieu l’a voulu . de toute façon chaque créature est appelée à mourir : quand vous donnez naissance à un enfant vous le condamnez en même temps à la mort parce que c’est le cycle de la vie. Et qu’on ne peut donc vouloir la vie sans accepter la mort.

Je dis moi, acceptons la violence, acceptons la pour ce qu’elle est, pour ce qu’elle participe du monde dans lequel on vit. Et à partir de cette acceptation on peut travailler dessus, on peut formaliser un discours, on peut construire la violence pour la canaliser. Faire en sorte que la violence soit bannies quand elle est nuisible mais qu’on l’utilise quand elle est utile.

Je vais vous donner un exemple , celui de la répression de la criminalité. Vous conviendrez qu’il est utile et nécessaire d’utiliser la violence dans un but de répression et de punition. il en va de l’ordre social et chacun s’accorde assez sur cette nécessité.
Or nos sociétés, parce qu’elles n’ont pas acceptée cette violence, que pourtant chacun juge nécessaire, on a inventé la prison : il n’y a plus de châtiments corporels mais on peut enfermer une personne en prison pendant dix ou quinze ans. on a limpression de ne pas exercer de violence , parce qu’on ne touche pas au corps physique mais on exerce une violence pire parce qu’on touche à la personne dans sa liberté et dans sa morale. La prison est une perversion du nécessaire châtiment par l’absence de reconnaissance de la violence.


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