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Commentaire de Gollum

sur Lettre ouverte aux évangélisateurs de l'Année de la foi


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Gollum Gollum 30 août 2012 10:57

C’est une horreur désormais inexcusable que de continuer d’enseigner aux enfants du catéchisme que les maltraitances et massacres divers - allant jusqu’à de très explicites génocides - attribués à Dieu dans l’Ancien Testament le sont avec raison « pourvu qu’on sache bien les interpréter ».

Oui, sauf que personnellement je ne vois pas en quoi Dieu devrait respecter un code moral vu qu’il est infiniment transcendant. Il est au-dessus des Lois. L’Hindouisme est plus proche de la vérité qui reconnaît l’aspect destructeur de Dieu dans le dieu Shiva. Ce que se refuse à faire toutes les théologies officielles chrétiennes qui veulent voir en Dieu un Dieu bon. A l’exception notable d’un Maître Eckhart qui se refuse à dire de Dieu qu’il est « bon »..

Plus proche de nous un CG Jung a soulevé cette problématique et a interpellé les différentes confessions chrétiennes sur ce point, en essayant de proposer comme la moins mauvaise image de Dieu, celle d’une « coïncidence des contraires » au sein de Dieu. Il n’a bien évidemment pas été suivi tant l’inertie des églises est une évidence. 

Vous oubliez aussi une chose. Dans l’Ancien Testament Dieu non seulement se permet les massacres en question, mais c’est Lui qui agit directement au cœur de l’homme. Autrement dit, le libre-arbitre est explicitement nié.

Alors sous ces prétextes là faut-il s’autoriser personnellement le meurtre ? Bien évidemment non. Car toute action entraîne une réaction et la sanction qui va avec.

En fait ce qui est en jeu est l’image de Dieu. Peut-on continuer comme avant à définir Dieu comme bon ? Cela implique aussitôt qu’il a un adversaire, Satan, qui règne sur l’autre polarité. De fait Dieu ainsi défini n’est pas absolu, n’est pas l’ultime réalité. En fait, on est ainsi en plein manichéisme. Le fait même, par exemple, qu’il puisse y avoir des damnés, limite la puissance de Dieu. Le simple fait de dire « Je » dans une perspective de personne séparée, limite la puissance de Dieu.

Eckhart : « Quand il y a une personne, il n’y a point de délivrance ; quand il y a délivrance, il n’y a plus personne, car c’est de la personne que la délivrance délivre ».

Autrement dit, la seule et unique réalité est l’Absolu. Le reste n’a pas d’existence réelle.

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