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Dr Khadija Moussayer

Dr Khadija Moussayer

Je suis spécialiste en médecine interne et en gériatrie en libéral à Casablanca au Maroc.
Je suis également présidente de l'Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS).et de l'Alliance des maladies rares au Maroc (AMRM)
Une maladie auto-immune est une pathologie provoquée par un dysfonctionnement du système immunitaire : des cellules spécialisées et des substances, les anticorps, sont sensées normalement protéger nos organes, tissus et cellules des agressions extérieures provenant de différents virus, bactéries, champignons... Pour des raisons encore non élucidés, ces éléments se trompent d’ennemi et se mettent à attaquer nos propres organes et cellules. Ces anticorps devenus nos ennemis s’appellent alors « auto-anticorps ».
Ces pathologies constituent un grave problème de santé publique du fait de leur poids économique et humain : 3ème cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent en effet environ 10 % de la population mondiale et occupent le troisième poste du budget de la santé dans les pays développés. Enfin, dernier point mais pas le moindre, ces maladies concernent les femmes dans plus de 75 % des cas
DEFINITION DES MALADIES RARES, L'ALLIANCE DES MALADIES RARES
Les maladies rares ont une définition internationale, c’est toute maladie qui touche moins d’une personne sur 2 000. Elles sont au nombre de 7000 à 8 000 et chaque année 200 à 300 maladies rares sont nouvellement décrites. On estime que plus de 5 % de la population mondiale serait concernée par ces maladies, soit environ 1 personne sur 20 et donc au moins1,5 millions de patients au Maroc.
Elles sont souvent chroniques, évolutives et en général graves. Le pronostic vital est fréquemment mis en jeu : 80% ont un retentissement sur l’espérance de vie. Une gêne notable et des incapacités à la vie quotidienne sont présentes dans plus de 65% des cas et une perte complète d’autonomie dans 9% des cas.
Extrêmement diverses - 80% de ces maladies ont une origine génétique. 3 maladies sur 4 se déclenchent dans l’enfance mais certaines attendent 30, 40 ou 50 ans avant de se déclarer. On peut en citer, la mucoviscidose, les déficits immunitaires, le vieillissement accéléré, la maladie des os de verre, la maladie de l’homme de pierre (une transformation des muscles en os) ….
L'ALLIANCE DES MALADIES RARES
L’Alliance a pour missions de faire connaître et reconnaître les maladies rares auprès du public, des professionnels de santé et des pouvoirs publics en informant sur leurs enjeux scientifiques, sanitaires et sociaux, par tous les moyens : presse écrite, télévision, radio, sites internet et réseaux sociaux.
Elle a également pour objectifs de contribuer à l’information des médecins en organisant des colloques thématiques sur les maladies rares. Elle œuvre à aider à la création d’associations de malades dédiées à chaque maladie rare et à améliorer l’accès au diagnostic et aux soins des maladies rares par la mise en place de centre de référence et de compétence et par une prise en charge réellement efficaces en inscrivant ces troubles comme des affections de longues durées (ALD)

 

Tableau de bord

  • Premier article le 15/03/2016
  • Modérateur depuis le 19/11/2016
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
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Derniers commentaires



  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 21 mars 2016 09:59

    @Homme de Boutx
    Bonjour,

    Oui, j’aurai dû utiliser le terme d’asepsie plutôt que de pureté


  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 21 mars 2016 09:56

    @mmbbb

    Oui, vous avez raison sur l’impact de notre environnement et les maladies qui lui sont liées

    cf :



  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 17 mars 2016 13:49

    @Shanan Khairi

    Bonjour,

    Merci de vos précisions qui ne m’apparaissent pas en contradiction avec ce que j’ai développé.
    L’immunologie est une discipline entière depuis bien longtemps, c’est le concept d’auto-immunité qui est plus récent et qui a mis plus de temps à être compris et admis. Ainsi Ehrlich proclame le dogme de « horror autotoxicus » en 1898, indiquant qu’on ne fait pas des anticorps contre ses propres constituants.
    Il sera démenti en 1900 par Metalnikoff qui démontre la production d’auto-anticorps contre ses propres spermatozoïdes et en 1904 par Ladsteiner qui démontre la nature auto-immune de l’hémoglobinurie paroxystique au froid. 
    Ces principes auto-immunitaires ne sont opérationnelles que depuis une cinquantaine d’années.

    Concernant la spondylarthrite, j’indique bien qu’elle affecte plus les hommes que les femmes, sans doute avec un ratio plus proche de 1,1/1,2 homme pour une femme que de 1,5. On a d’ailleurs crû pendant longtemps qu’elle touchait un peu plus les femmes. Si les spondylarthropathies ne sont pas des maladies rares comme le lupus par exemple (maladie rare = pathologie touchant moins d’une personne sur 2 000), elles ne sont pas fréquentes avec une prévalence aux environs de 0,2 %, loin
    derrière la polyarthrite rhumatoïde(0,5 -0,6 %), le psoriasis, les troubles thyroïdiens auto-immuns...

    La revue Cochrane a démontré (comme d’autres études) que les chiffres de prévalence de certaines maladies étaient « gonflés ». Ces chiffres sont parfois sources en effet d’enjeux entre les différents acteurs impliqués et qui échappe à la réalité des faits. Les études épidémiologiques sont en outre plus compliqués qu’il ne paraît à faire et on devrait, y compris moi-même, utiliser plutôt une fourchette de prévalence (ente X et X %). Ceci étant, je n’ai pas connaissance que le sex-ratio soit à l’origine de polémique. C’est vrai que les hommes consultent plus tardivement, mais une fois que la maladie est bien installée, ils se soignent comme les femmes. Si vous avez un lien sur une étude générale concernant le sexe ratio, merci de me l’envoyer.


    Concernant le diabète, j’indique bien que le diabète de type 1 ne concerne qu’un peu plus de 10 % des malades. Ce qui est par contre plus pertinent, c’est la tendance du DT1 à augmenter plus vite que le DT2.

    Enfin, l’OMS indique en 2016 que l’insalubrité de l’environnement provoque 12,6 millions de décès par an : 

    http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2016/deaths-attributable-to-unhealthy-environments/fr/


    Je crois à ce propos qu’il faut distinguer les facteurs de survenue des maladies (sexe, pollution, infections, âge.., les pathologies elles même (les maladies auto-immunes étant multifactorielles, le sexe, la pollution, les infections la prédisposition génétique... sont susceptibles de les déclencher) et ses conséquences sur l’organisme : quels organes sont touchés par prédilection.

     Les atteintes cardiovasculaires sont les plus nombreuses dans le monde (l’avc, l’AOMI.. font partie de ces atteintes). Il est vrai par contre que le « cardiovasculaire » est une catégorie « fourre tout » qui ne tient pas compte de la pathologie à l’origine des lésions . Ainsi les vascularites sont des attaques auto-immunes sur les vaisseaux qui sont rangées dans la catégorie cardiovasculaire alors qu’en toute logique on pourrait choisir un autre catégorisation plus rigoureuse les affectant alors dans la sphère des maladies auto-immunes.

    Pour plus de précision sur le rôle de l’environnement dans les Mai, je me permets de vous joindre le lien relatif au résumé d’une conférence grand public que j’ai faite sur l’impact de l’environnement sur les MAI ainsi qu’un autre lien sur un interview 

     





  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 17 mars 2016 10:59

    @cristobool

    Bonjour,

    Oui, vous avez tout à fait raison sur l’utilisation trop généralisée du gluten dans l’alimentation ainsi que sur l’enrichissement en gluten des farines.

    Le chiffre de 5 % de la population qui présenterait une affection déclenchée par le gluten ( le blé n’étant pas la seule céréale immunotoxique) me paraît par contre trop élevé, d’autant plus qu’on fait parfois de l’hypersensibilité au gluten un argument de vente pour nous convertir au sans gluten.

    Le Maroc aussi est bien touché par la maladie coeliaque, ce qui est lié certainement à des changements rapides des modes d’alimentation.

    Cf deux articles que j’ai écrits sur ce sujet et que j’ai republiés dernièrement :





  • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 15 mars 2016 21:34

    @cristobool

    Bonsoir, merci beaucoup de votre appréciation
     Oui, la rupture de la barrière intestinale serait à l’origine des troubles auto-immuns par la mise en relation d’un environnement perturbateur avec des gènes prédisposants. En cas d’hyperperméabilité de la barrière intestinale, une entrée massive de molécules provenant d’aliments mal digérés ou de substances xénobiotiques issues de l’alimentation ou de prises médicamenteuses peut déclencher, selon le terrain génétique, des troubles auto-immuns intestinaux et extra-intestinaux affectant la peau, les articulations, les tendons, les muscles, la thyroïde, les poumons, le système nerveux…
    Ce nouveau paradigme suggère que les processus d’auto-immunité sont susceptibles d’être arrêtés si cette interaction est empêchée en rétablissant la fonction de la barrière intestinale.
    Ci-joint un article que j’ai écrit sur ce sujet dans une revue médicale :
    Bien cordialement


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